Les 24 et le 25 janvier 2015 une formation sur la gouvernance locale s’est tenue au complexe socio-culturel de Tata, dans le Pôle sud Anti Atlas.
Cette formation a rassemblé trente-quatre
participants, membres des associations, des communes et des services
extérieurs du pôle Sud "Anti-Atlas", participants au projet de
Démocratie Participative. Elle a été animée par deux formateurs Mohamed
Ahlibou et Youssef Siraj.
Comment définir cette notion de gouvernance locale ?
Pas simple! C'est un concept complexe qui se définit par différents critères,
principes, conditions, objectifs et contraintes. L’objectif de cette formation
visait donc à éclaircir ces éléments.
En effet, ce concept englobe deux dimensions : la
réforme administrative territoriale et l’amélioration des compétences d’une
part et l’appui à la participation des citoyens aux politiques publiques
d’autre part. Les formateurs ont donc rappelé que la mise en place d’une
bonne gouvernance locale requiert la participation de tous les habitants
(femmes, enfants, hommes, personnes handicapées, etc.), le partenariat mais
aussi la référence au droit, le consensus, l’efficacité et l’égalité.
Sans oublier deux principaux critères de la
gouvernance locale, la redevabilité et la transparence qui permettent de donner
des informations accessibles à tous. Deux objectifs ont également été mis en
avant : renforcer la confiance des citoyens en l’avenir et améliorer
l’efficacité et la pertinence des établissements publics.
Cependant, il a été rappelé que des contraintes à la
mise en œuvre d’une bonne gouvernance locale existent telles que la corruption,
la vulnérabilité du système judiciaire et l’absence de démocratie. Pour
faire face à ces contraintes, des éléments favorisant la mise en œuvre d’une
bonne gouvernance locale ont été mis en avant, comme le renforcement des
capacités (la sensibilisation et la conscientisation), la communication, la
décentralisation et la simplification des procédures.
La gouvernance locale se base donc sur la multiplicité
des acteurs et elle nécessite la coordination et la coopération de ces acteurs.
Elle permet également de faire évoluer les mécanismes pour permettre aux
individus et aux collectivités de réaliser leurs intérêts communs tout en
renforçant le sentiment de citoyenneté.
Des travaux de groupe ont été organisés autour
des thèmes suivants: la participation, le partenariat,
l’égalité des chances et l’efficacité des interventions.
Un des participants, Ali Akdim, membre de
l’association Tiwizi, nous partage son sentiment quant à la concertation et
ses contraintes :
« La concertation est importante pour répondre aux
problèmes de développement, elle permet de garantir sa réussite. Cependant la
concertation a des contraintes. La première concerne les textes organisant les collectivités
locales, l’acteur associatif a besoin de plus d’informations concernant l’Etat
et les services étatiques. La deuxième contrainte concerne la faiblesse des
acteurs associatifs. Il faut renforcer leurs capacités dans les domaines de
concertation et de partenariats. Il faut également prendre en considération les
spécificités culturelles et sociales de chaque région pour une bonne
gouvernance locale. »