mardi 24 mars 2015

Une formation sur "la gouvernance locale" pour les associations marocaines à Tata

Les 24 et le 25 janvier 2015 une formation sur la gouvernance locale s’est tenue au complexe socio-culturel de Tata, dans le Pôle sud Anti Atlas.


Cette formation a rassemblé trente-quatre participants, membres des associations, des communes et des services extérieurs du pôle Sud "Anti-Atlas", participants au projet de Démocratie Participative. Elle a été animée par deux formateurs Mohamed Ahlibou et Youssef Siraj.

Comment définir cette notion de gouvernance locale ? Pas simple! C'est un concept complexe qui se définit par différents critères, principes, conditions, objectifs et contraintes. L’objectif de cette formation visait donc à éclaircir ces éléments.

En effet, ce concept englobe deux dimensions : la réforme administrative territoriale et l’amélioration des compétences d’une part et l’appui à la participation des citoyens aux politiques publiques d’autre part. Les formateurs ont donc rappelé que la mise en place d’une bonne gouvernance locale requiert la participation de tous les habitants (femmes, enfants, hommes, personnes handicapées, etc.), le partenariat mais aussi la référence au droit, le consensus, l’efficacité et l’égalité. 

Sans oublier deux principaux critères de la gouvernance locale, la redevabilité et la transparence qui permettent de donner des informations accessibles à tous. Deux objectifs ont également été mis en avant : renforcer la confiance des citoyens en l’avenir et améliorer l’efficacité et la pertinence des établissements publics.

Cependant, il a été rappelé que des contraintes à la mise en œuvre d’une bonne gouvernance locale existent telles que la corruption, la vulnérabilité du système judiciaire et l’absence de démocratie. Pour faire face à ces contraintes, des éléments favorisant la mise en œuvre d’une bonne  gouvernance locale ont été mis en avant, comme le renforcement des capacités (la sensibilisation et la conscientisation), la communication, la décentralisation et la simplification des procédures.

La gouvernance locale se base donc sur la multiplicité des acteurs et elle nécessite la coordination et la coopération de ces acteurs. Elle permet également de faire évoluer les mécanismes pour permettre aux individus et aux collectivités de réaliser leurs intérêts communs tout en renforçant le sentiment de citoyenneté.

Des travaux de groupe ont été organisés autour des thèmes suivants:  la participation, le partenariat, l’égalité des chances et l’efficacité des interventions.

Un des participants, Ali Akdim, membre de l’association Tiwizi, nous partage son sentiment quant à la concertation et ses contraintes :

« La concertation est importante pour répondre aux problèmes de développement, elle permet de garantir sa réussite. Cependant la concertation a des contraintes. La première concerne les textes organisant les collectivités locales, l’acteur associatif a besoin de plus d’informations concernant l’Etat et les services étatiques. La deuxième contrainte concerne la faiblesse des acteurs associatifs. Il faut renforcer leurs capacités dans les domaines de concertation et de partenariats. Il faut également prendre en considération les spécificités culturelles et sociales de chaque région pour une bonne gouvernance locale. »

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