mercredi 6 avril 2016

Séminaire international : La Démocratie Participative pour un développement humain et solidaire au Maroc : Regards croisés et perspectives.

Environ 90 participants étaient réunis au séminaire international, organisé par l’IFAD, le réseau IDD, le CCFD-TS, avec l’appui local du RAZDED et du FOBDEC, les 19 et 20 mars derniers à Zagora. Ce séminaire s’inscrivait dans le cadre du projet « Pour un renforcement de la démocratie et la protection des droits au niveau de la gouvernance locale au Maroc » cofinancé par l’Union Européenne, l’Agence Française de Développement et la Région Ile de France. 

Ce séminaire a permis une rencontre entre les actrices et les acteurs qui font vivre ce projet depuis deux : les membres et bénévoles des associations marocaines et françaises, des élus et fonctionnaires des quatre communes pilotes : Tamanarte, Souk L' KhmissDades, Figuig et El Hajeb, ainsi que des bénévoles et salariés des associations porteuses du projet. Cette rencontre a également permis la participation d’intervenants extérieurs qui ont présenté différentes analyses et d'autres visions et expériences de concertation ou de démocratie participative.

Le séminaire a débuté le samedi matin par une introduction des représentant-e-s des structures organisatrices : l’IFAD, le réseau IDD, le CCFD-TS et le RAZDED. La première matinée a été consacrée à un bilan. Abdallah Zniber, membre du réseau IDD a d’abord rappelé le contexte et les enjeux du projet. L’équipe a ensuite pris la parole un moment afin, dans un premier temps, de rappeler les objectifs de ce projet et de présenter les principales activités menées depuis deux ans. Dans un deuxième temps, l’équipe a présenté les premiers éléments de bilan et résultats du projet à mi-parcours. Puis, ce sont des membres d’associations partenaires qui ont pris la parole pour présenter leurs témoignages concernant leur structure et le projet.

Ce séminaire a été précédé d’une visite d’échanges de trois jours dans la province de Zagora qui a réuni une trentaine de participants (lire l'article ici). Cette visite était un temps fort du projet, trois participants ont donc présenté une restitution à celles et ceux qui les ont rejoint pour le séminaire.

En fin de matinée, c’est l’association Targa-Aide, et plus particulièrement Hassan Mouk qui a pris la parole. La structure a mené, dans le cadre de la recherche-action, une première enquête qui a permis des premiers éléments de réflexion et de résultats. L’association Targa a donc pu présenter la démarche méthodologique, ses constats et ses questionnements à l’assemblée, qui a donc pu bénéficier d’une analyse extérieure.

La matinée s’est conclue par un temps d’échanges et de débats entre les participant-e-s et les intervenant-e-s.

L’après-midi de cette première journée s’est organisée autour d’une table ronde dont le but était de croiser les regards afin que les intervenant-e-s échangent avec les participant-e-s sur leurs expériences de démocratie participative et de concertation entre acteurs locaux, en lien avec la dimension Migration et Développement. Au niveau local, deux expériences de concertation au Maroc ont été présentées : Le président de la commune de Belfaa (Chtouka Aït Baha), El Houcine Ouzougagh, a ouvert la table ronde avec une présentation de l’expérience de sa commune dans le domaine de la concertation. Puis Ibtissam Mzibri, chargée de mission au FMAS, a présenté l’expérience de la commune de Segangan, dans la région de l’Oriental. 

C’est ensuite, vers des expériences européennes, que s’est dirigée la table ronde :  Karim Slimani, représentant de l’association Targa Belgique a exposé des exemples d’expériences de concertation entre la Belgique et le Maroc. Du côté de la France, Astira Boubkai, membre de l’association Khamsa Solidaire ici et Ailleurs, membre du réseau IDD, a présenté le travail que mène l’organisation avec le Conseil Départemental de la Meurthe et Moselle.  
Enfin, le débat s’est dirigé vers le Mali avec l’intervention de Salifou Konaré, maire de la commune de Ségala, dans la région de Kayes. Il a présenté l’expérience de l’Espace de réflexion sur la Migration et le Développement dans la région de Kayes (EMDK), dont il est membre fondateur.


Cette première séance en plénière s’est terminée par un échange entre les participants et des questions aux intervenants de la demi-journée. Les participants se sont ensuite divisés en groupe pour travailler en atelier. Cinq ateliers se sont donc organisés par pôle : Un pôle Centre, un pôle Sud Anti-Atlas, un pôle Sud-est, un pôle Nord-est oriental et un pôle Jeunes. Chaque atelier réunissait les acteurs du pôle : membres et bénévoles des associations de la région, élus et fonctionnaires et membres des associations partenaires en France. L’atelier Jeunes réunissait quant à lui des jeunes de chaque pôle marocain et de France, dans le but de renforcer les liens entre les jeunes des deux rives. 

Au sein de ces ateliers, les participants ont échangé et débattu autour des résultats et changements induits et ont élaboré des recommandations pour la troisième année du projet, en fonction de leurs attentes respectives et celles de leur Pôle.
Le dimanche matin, les ateliers se sont poursuivis et en milieu de journée, un-e représentant-e de chaque Pôle a présenté une restitution et les recommandations tirées de l’atelier auquel il ou elle a participé. Le séminaire s’est clôturé en début d’après-midi par les conclusions et remerciements des représentants du RAZDED, de l’IFAD et                                                                         du réseau IDD.

Un grand merci aux équipes du RAZDED et FOBDEC qui ont apporté leur appui technique, financier et humain à l’organisation de ce séminaire, aux participant-e-s actrices et acteurs du projet (associatifs, élus et fonctionnaires de communes), aux bénévoles et aux intervenant-e-s qui ont échangé sur leurs expériences extérieures : de Targa Maroc et Belgique, du FMAS, de la commune de Belfaa, et de l’EMDK au Mali. 

Découvrez l'album photos du séminaire : ici